Le botox du bas du visage en prévention
Le botox (toxine botulique) est surtout connu pour traiter les rides du haut du visage : rides du lion, rides horizontales du front et pattes d’oie. Mais le vieillissement ne concerne pas que ces zones. Le bas du visage et le cou subissent également des modifications musculaires responsables d’un air triste, fatigué ou vieilli.
En prévention, l’utilisation ciblée de la toxine botulique sur certains muscles abaisseurs permet de retarder l’apparition des rides profondes et du relâchement, tout en gardant un visage naturel et harmonieux.
Les principaux muscles du bas du visage impliqués dans le vieillissement
1. Le DAO (Depressor Anguli Oris) : responsable du pli d’amertume
Le DAO est le muscle qui tire les commissures labiales vers le bas.
Quand il devient trop actif, il accentue les rides d’amertume, ces plis descendant des coins de la bouche vers le menton.
Résultat : un visage qui paraît triste ou sévère, même au repos.
En prévention, quelques unités de toxine permettent de diminuer cette traction et de préserver un sourire reposé.
2. Le platysma : le muscle du cou et de l’ovale
Le platysma est un large muscle plat qui part du thorax et remonte jusqu’à la mâchoire.
Avec l’âge, il se fragmente et forme les fameuses bandes platysmales visibles en tension.
Il participe aussi à la perte de netteté de l’ovale du visage en tirant vers le bas la mandibule.
Le botox, injecté de manière superficielle et précise, permet d’adoucir ces cordes verticales et de redonner de la fluidité au cou et à la mâchoire.
3. Le mentalis : le muscle du menton « peau d’orange »
Le mentalis contrôle la position et le relief du menton.
Son hyperactivité entraîne un aspect irrégulier, dit « peau d’orange » ou capitonné.
Associé à une perte de volume, il accentue les plis du menton et contribue au vieillissement de la partie inférieure du visage.
En prévention, de petites injections de botox permettent d’aplanir le menton et d’éviter l’installation de ces irrégularités.
4. Le risorius : responsable du plissé jugal
Moins connu, le risorius est un muscle fin, situé en latéral de la bouche.
Lorsqu’il est trop sollicité, il génère un plissé jugal, ces fines ridules verticales au niveau des joues.
Cet effet est accentué par les mimiques et le relâchement cutané.
Une injection subtile peut réduire cette crispation et améliorer l’aspect lisse de la joue.
Pourquoi la prévention est-elle si importante ?
Parce que ces muscles abaisseurs tirent progressivement les structures vers le bas, accentuant les plis, les ombres et l’aspect fatigué du visage.
En relaxant modérément ces muscles à un stade précoce, on permet :
d’éviter l’installation des rides profondes (amertume, peau d’orange, plissé jugal),
de préserver un ovale net et un menton lisse,
de maintenir un équilibre naturel entre les muscles releveurs (qui ouvrent et éclairent le visage) et les muscles abaisseurs (qui le tirent vers le bas).
Une approche personnalisée
Chaque visage est unique. L’injection préventive doit tenir compte :
de la force musculaire,
de l’anatomie spécifique,
de l’âge,
des attentes du patient.
L’objectif n’est pas de figer mais de doser subtilement, pour accompagner le vieillissement sans altérer l’expression.
Le botox du bas du visage ne se limite pas au traitement correctif : c’est une arme de prévention moderne contre le vieillissement. En ciblant précocement le DAO, le platysma, le mentalis et le risorius, il est possible de retarder l’apparition de nombreux signes disgracieux, tout en gardant un visage expressif, détendu et harmonieux.
Mini FAQ
Est-ce que l’injection de botox dans le bas du visage est douloureuse ?
Non, ce n’est pas excessivement douloureux. On utilise des aiguilles fines et éventuellement une crème anesthésiante locale si le patient le souhaite. Les zones traitées (menton, DAO, platysma, risorius) sont sensibles, mais le confort est en général acceptable.À partir de quel âge commencer la prévention du bas du visage avec la toxine botulique ?
Cela dépend beaucoup de l’individu : son anatomie, ses habitudes de mimique, la qualité de sa peau, et son état musculaire. En général, on peut envisager une prévention à partir de la trentaine si l’on observe un début de relâchement ou des muscles abaisseurs déjà très expressifs.Combien de temps durent les résultats ?
Les effets du botox dans cette zone durent typiquement entre 3 et 6 mois, selon le muscle, sa force, et le métabolisme du patient. Un entretien régulier est nécessaire pour maintenir les bénéfices.Y a-t-il des risques ou des effets secondaires spécifiques pour cette zone ?
Oui, comme pour toute injection de toxine botulique, il peut y avoir : un petit point d’écchymose, une asymétrie temporaire si le dosage ou la technique n’est pas parfaitement symétrique mais elle est toujours corrigeable à la consultation de contrôle.Quel est le bon dosage et la bonne technique ? Est-ce que c’est la même pour tous ?
Non. Le dosage dépend du muscle ciblé, de la force de ce muscle, et de l’effet désiré (prévention vs correction). La technique doit être précise : placement superficiel ou plus profond selon le muscle, respect des points d’injection, contrôle de la diffusion. Le traitement doit toujours être personnalisé.Est-ce que cela altère l’expression naturelle du visage ?
Pas si c’est bien fait. L'objectif de la prévention est de relaxer modérément les muscles abaisseurs sans figer, pour maintenir une expression naturelle, détendue, harmonieuseEst-ce que les effets du botox sont visibles immédiatement ?
Non. On commence généralement à observer une réduction de la tonicité des muscles après 5 à 7 jours, avec un effet maximal vers 2-3 semaines.Y a-t-il une période à éviter après l’injection ?
Oui. Il est conseillé d’éviter toute exposition à la chaleur intense (sauna, hammam, soleil fort) pendant au moins 24-48 heures, et de ne pas masser ou étirer les zones traitées les premières 24h pour limiter la diffusion.Le botox préventif suffit-il seul ou faut-il combiner avec d’autres soins ?
Dans de nombreux cas, on obtient de meilleurs résultats en combinant : soins dermo-esthétiques de la peau (laser, radiofréquence, peelings), bonne hygiène de vie, protection solaire, et parfois compléments nutritionnels selon le bilan.Est-ce que cela change l’architecture du visage à long terme ?
Si c’est bien fait, non. L’idée est de moduler, atténuer les muscles abaisseurs sans figer l’expression. L’architecture osseuse reste inchangée. Un suivi régulier permet d’ajuster les doses pour conserver une harmonie naturelle.