Vieillir est-il une maladie ?

On parle souvent de “mourir de vieillesse” comme d’une évidence, presque apaisante.
Comme si le vieillissement faisait partie du décor, sans être une maladie en soi.
Et pourtant, la médecine moderne nous apprend une chose étonnante : vieillir répond à tous les critères d’une maladie chronique et obéit à des mécanismes bien précis, que l’on peut comprendre et parfois ralentir.

Le vieillissement n’est pas un simple “passage du temps” : c’est un ensemble de mécanismes biologiques mesurables, inflammation chronique, stress oxydatif, dérégulation hormonale, raccourcissement des télomères, qui altèrent progressivement nos tissus et nos organes.
Ces mécanismes entraînent des manifestations cliniques : perte musculaire, ralentissement cognitif, fragilité cutanée, troubles métaboliques…

En d’autres termes, le vieillissement est une pathologie universelle, multifactorielle et progressive, dont nous sommes tous atteints à des degrés divers.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut agir dessus.

Grâce à la prévention, à la nutrition, à l’activité physique, à la gestion du stress et aux avancées de la médecine anti-âge, il est possible de ralentir certains effets du vieillissement.
Pas pour nier le temps qui passe, mais pour accompagner ce processus de manière plus saine, plus équilibrée, plus consciente.

Alors non, “vieillir” n’est pas une fatalité.
C’est un phénomène biologique qu’on peut comprendre, moduler et parfois corriger.

Et si finalement, reconnaître que vieillir est une maladie, c’était le premier pas vers le bien vieillir ?

Je ne cherche pas à faire croire qu’on peut arrêter le temps.
Mais comprendre les mécanismes du vieillissement, c’est se donner les moyens d’agir dessus.
Mon rôle, en tant que médecin, est d’aider chacun à vieillir en santé : préserver son énergie, sa peau, sa mémoire, sa vitalité, le plus longtemps possible.
Vieillir n’est pas une faiblesse : c’est une dynamique qu’on peut accompagner, avec mesure et bienveillance.

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